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Enquête – Pratiques pédagogiques et inégalités

Alors que les enquêtes PISA pointent le système éducatif français comme champion des inégalités scolaires, SynLab a lancé une grande enquête auprès de 826 enseignants afin de comprendre le regard des enseignants sur les facteurs de réussite ou d’échec de leurs élèves et les pratiques pédagogiques susceptibles de contribuer à réduire les inégalités entre les élèves.

Il en ressort que 8% seulement des enseignants croient en la méritocratie scolaire, c’est-à-dire en une réussite liée principalement aux efforts des élèves.

Plus les enseignants croient en la méritocratie scolaire, plus ils valorisent la performance en classe (par exemple en favorisant la compétition à l’intérieur de leur classe) et moins ils favorisent les progrès individuels de chaque élève. Or la recherche a montré que les pratiques compétitives ont tendance à accentuer l’écart de performance entre les élèves fragiles (dont ceux qui sont issus de milieux populaires), et les élèves qui sont plus en adéquation avec les attentes de l’école (par exemple, les élèves issus de milieux favorisés). A l’inverse, moins les enseignants croient en la méritocratie scolaire, plus ils valorisent des pratiques coopératives et d’entraide et d’explicitation des enseignements. Il existe des pratiques pédagogiques efficaces pour réduire les inégalités, dont l’utilité a été démontrée par la recherche. Ces pratiques pédagogiques sont connues et pratiquées fréquemment au sein des classes :
– Le droit à l’erreur : 3 enseignants sur 4 expliquent à leurs élèves que l’erreur fait partie du processus d’apprentissage et le mettent en pratique dans leurs enseignements
– L’explication du sens des apprentissages et des objectifs d’une séquence : plus de 6 enseignants sur 10 explicitent le sens et l’utilité des apprentissages scolaires et des objectifs d’une séquence avant de démarrer leurs enseignements
– La coopération entre élèves : plus de 6 enseignants sur 10 font coopérer leurs élèves entre eux de façon à ce que chaque élève progresse dans son apprentissage.

Cette enquête montre que croire en la méritocratie ne permet pas de réduire les inégalités, puisque la croyance en la méritocratie est corrélée avec des pratiques pédagogiques peu efficaces.  Elle montre également le grand besoin de formation ressenti par les enseignants puisque plus de 9 enseignants sur 10 expriment le besoin d’être informés ou formés aux pratiques pédagogiques permettant de réduire les inégalités.

Florence Rizzo

Co-fondatrice

Elle grandit en zone rurale dans l’est de la France et poursuit sa scolarité dans des écoles publiques. Ses parents n’ont pas le “bac” mais ils croient fermement en l’éducation. Son père, fils de mineur lui transmet une conscience sociale et sa mère infirmière, une culture du soin. Curieuse et avide d’apprendre, elle a la chance de partir en Hypokhâgne au lycée Lakanal de Sceaux puis d’intégrer quelques “grandes écoles” : ScPo, Essec, Insead. A chaque fois, le même sentiment d’assister à une forte reproduction des inégalités, ce qui renforce son engagement et son envie de contribuer à la réduction de ces inégalités. Ecolhuma naît en 2012 de cette envie profonde de mettre ses compétences au service d’une éducation de qualité accessible à tous et de la conviction que cela ne pourra se faire sans un accompagnement humain de celles et ceux qui font l’école au quotidien. Elle croise la route de nombreuses personnes qui font d’Ecolhuma une aventure collective.

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